La Tunisie, à la croisée des chemins

Aram Belhadj, enseignant-chercheur et Achraf Ayadi, expert bancaire et financier, ont défini une feuille de route stratégique pour leur pays, la Tunisie, afin d’organiser les actions politiques et économiques du pays pour les années à venir.

Après 10 années portées par une croissance économique annuelle moyenne d’environ 5%, les bouleversements politiques, économiques et sécuritaires qui ont touché le pays à partir de 2009 ont eu raison de la vitalité économique de celui-ci. En 2016, elle n'était que de 1,5% selon les estimations du FMI.

D’après les deux hommes, il manque à leur pays une vision stratégique. En effet, la Tunisie doit, comme beaucoup d’autres États, amorcer un virage pour préparer son économie aux mutations que connaît le monde actuel. L’innovation technologique doit être anticipée dès aujourd’hui. Afin de faire évoluer les choses, il est essentiel d’avoir une approche globale, tant politique qu’économique.

Sur le plan politique, l’accroissement de l'agilité du pouvoir exécutif est un point important pour impulser une dynamique. En complément, ils émettent l’idée de la création d’une agence nationale d’Intelligence économique répondant aux enjeux technologiques et écologiques.

Sur le plan économique, ils identifient 5 urgences, à savoir : le rétablissement du pouvoir d’achat, la lutte contre l’économie informelle, la stabilisation de la dette publique, le rééquilibrage de la balance commerciale et l’initiation d’un programme de réformes.

La restructuration majeure proposée par Belhadj et Ayadi passera véritablement par une stratégie globale d’Intelligence économique. Celle-ci nécessite une implication de tous les acteurs, pour repenser en profondeur le modèle politique et économique, d’un pays, qui, s’il ne fait rien, risque de sombrer.

 

L’ensemble de l’analyse stratégique est à retrouver sur : http://www.leaders.com.tn/article/24322-une-feuille-de-route-strategique-et-economique-pour-la-tunisie?s=Intelligence+%C3%A9conomique

Francois Dumeyniou