L’ancien ministre de François Hollande, qui a dû gérer l’emblématique affaire Alstom en 2014, sera au Sénat demain pour s’exprimer sur les cessions d’entreprises et les moyens de s’en protéger.
Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, aujourd’hui entrepreneur dans le miel, était ce matin au Sénat pour être entendu au sujet des cessions d’entreprises : les conséquences économiques qui en résultent et les moyens actuels de la France pour agir. Rappelons que l’ancien ministre est à l’origine de la loi visant à reconquérir l'économie réelle – plus connue sous le nom de « loi Florange » – mais également du décret « Montebourg », qui étendait le champs d’action de l’État vis-à-vis des investissements étrangers soumis à autorisation préalable.
Cette entrevue survient alors que le Sénat lance une série d’audition sur la protection des intérêts français dans la guerre économique mondialisée. La France connait un démantèlement de son outil industriel à l’image du plan social de General Electric (ex-Alstom), mais également agricole comme les fermetures de deux sites de Saint Louis Sucre. La multiplication des cessions d’activité inquiète considérant les pertes de contrôle d’actifs stratégiques et d’emplois lors des fermetures. Les sénateurs veulent donc faire le point sur les outils actuels d’anticipation et protection des intérêts nationaux.
Dans cette optique de protection, l’administration Philippe a mis en place le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, dite PACTE, qui vise entre autres à améliorer la protection des entreprises stratégiques. Il renforce également, par l’Art. L. 151-7.-I., le rôle des commissions chargées des affaires économiques dans le contrôle de l’action du Gouvernement pour les questions de protection et promotion des intérêts économiques, industriels et scientifiques du pays.
Le Portail de l’IE reviendra sur l’audition en fin de semaine.