La vente à découvert et les actions de pressurisation par des fonds activistes sont aujourd’hui choses connues sur les places financières européennes. Ce qui l’est moins, c’est le financement par certains de ces fonds, comme TCI, d’associations militantes de « désobéissance civile ». Y aurait-il des paris à la perte?
Mise particulièrement en lumière depuis un an, l’association Extinction Rebellion est une structure d’origine britannique. Elle se définit elle-même comme un « mouvement mondial de désobéissance civile ». Alors que cette association trust les premières pages des médias européens par ses actions coups de poing, l’étude de son financement laisse apparaître des acteurs du « capitalisme », comme le fond TCI, d’habitude assez éloignés de l’idéologie verte.
Parmi les généreux donateurs, sont retrouvés des fonds comme TCI, un hedge fund activiste britannique bien connu de la City. Fondé par Sir Chris Hohn, ce fond a, par exemple, bloqué pendant un temps le rachat de Zodiac par Safran, considérant l’offre « trop chère ». Rappelons que TCI, comme Amber, ou le français CIAM, sont très actifs dans l’Hexagone.
TCI aurait donc financé la branche mère de Extinction Rebellion à hauteur de 50.000 livres.
Selon son fondateur il aurait fait : « ce geste, car l'humanité est en train de détruire le monde de manière agressive à cause du changement climatique et il est urgent que nous prenions tous conscience de cela. ». Des préoccupations louables, mais éloignées de ses habituelles prises de position.
Autre collusion notable relevée par Les Echos, à la tête des finances d’Extinction Rebellion : Andrew Medhurst, ancien trader à la City.