Lors de sa première conférence de presse depuis son arrivée au Liban, l’ancien PDG de l’alliance Renault-Nissan est revenu sur les raisons de sa fuite du Japon. Il s’est plaint de la collusion entre le procureur japonais et l’entreprise Nissan, qui aurait, selon ses dires, « comploté afin de l’écarter de son poste ».
Le chef d’entreprise franco-libano-brésilien s’est exprimé depuis le Liban où il a trouvé refuge depuis le 1er janvier. Refusant de s’exprimer sur les conditions de son évasion, M. Ghosn est revenu longuement sur les liens – apparents selon lui – entre la justice japonaise et la direction de Nissan.
Toujours selon M. Ghosn, le refus en 2015 d’accorder un droit de vote au groupe japonais lors des assemblées générales de Renault aurait été la raison de la défiance nipponne à l’égard de son statut. Actionnaire à hauteur de 15% de Renault, l’Etat français est à l’origine de ce refus : Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait refusé de changer les termes de l’alliance franco-japonaise.
« En 2017, l’alliance était le premier groupe automobile du monde, avec Nissan, Mitsubishi et Renault. Une stratégie était en place. Nous voulions que Fiat-Chrysler nous rejoigne. Aujourd’hui il n’y a plus d’alliance, le consensus ne fonctionne plus et les pertes financières causées sont colossales » a également déploré l’ex-PDG.