Peut-on encore croire au Père Noël ?

En l’absence d’annonce officielle, il vaut mieux rester prudent. Sauf erreur, et au moins pour le territoire français, il n’y a pas eu d’annonce positive ou négative sur les délais de passage du Père Noël. Mais, dans ce domaine, au moins un pays a pris le sujet à bras le corps, et ce pays, c’est l’Irlande.

Lors de débats au Parlement irlandais, le ministre des Affaires étrangères, Simon Coveneya, a mentionné que le Père Noël était exempté de quarantaine et qu’il pourrait donc visiter les cheminées locales, tout en respectant les règles de distanciation. Vous aurez déjà compris que, s’agissant du parlement irlandais, il s’agit bien sûr de la république d’Irlande (capitale : Dublin) ; l’accès à l’Irlande du Nord n’a pas été évoqué en séance, les parlementaires ayant jugé inutile de rajouter un sujet de discorde additionnel aux problématiques de frontières terrestre et maritime dans le contexte du Brexit. C’eût été pour sûr une occasion de se faire enguirlander.

D’autres pays en outre sont confrontés à une pénurie généralisée de Père Noël, comme le Canada et les États-Unis. Le COVID est aussi passé par là et le Père Noël n’a pas échappé aux ravages de l’épidémie. Il est vrai qu’il fait partie des sujets à risque : âge avancé, bedaine proéminente, etc. Dès lors, passera-t-il également en Amérique du Nord ? C’est encore un peu tôt pour le dire mais nous le saurons bientôt. D’ici là, on peut au moins y croire (ou se porter candidat !).

Au-delà du Père Noël en tant que personnage, les enjeux économiques ne sont pas absents. Saviez-vous que : 

  • 57 % des jouets vendus en France à l’occasion des fêtes de Noël sont fabriqués en Chine. Les problématiques logistiques (engorgement des ports, pénurie de containers, etc.) qui touchent tous les secteurs liés au grand import concernent bien évidemment aussi les jouets. Nous saurons vite si le Père Noël tiendra les délais et ses promesses. Mais une chose est certaine, il ne pourra pas répondre aux demandes de consoles de jeu. Le marché des PlayStation 5 et Xbox Series a été sévèrement impacté par la pénurie de composants électroniques. 

  • 45 % des jouets présentés sur la plateforme Wish étaient considérés comme dangereux par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). Cette action a justifié la demande de Bercy à déréférencer la plateforme de vente en ligne sur les grands moteurs de recherche. Wish a fait appel, mais a perdu il y a quelques jours. 

  • Entre janvier et septembre, 30 % du marché des jeux et jouets a concerné la population des plus de 12 ans, que les spécialistes appellent les « kidultes ». Ce marché semble aussi bien concerner ceux qui ne sont jamais sortis de l’enfance que ceux qui y retombent bien volontiers ! C’est aussi l’occasion pour les fabricants français de tirer leur épingle du jeu, notamment pour les jeux de société.

Le Père Noël, c’est aussi le soft power, ou plutôt le pouvoir doux. Qui d’autre que le Père Noël peut se targuer d’autant de bienveillance, même vis-à-vis des enfants pas très sages ou des adultes dont la sagesse n’est pas la qualité première ? La Finlande, la Russie et désormais la Chine ont bien saisi les enjeux économiques et culturels que véhiculent l’homme barbu et ses rennes. Pour cela, chacun revendique sur son propre territoire le lieu de résidence tant fantasmé. La diplomatie du Père Noël fait rage, surtout en cette fin d’année où les pays sont bien décidés à faire oublier la crise et attirer les touristes.

 

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