Un nouveau succès au palmarès de l’agence spatiale chinoise qui cherche un avant poste pour la conquête spatiale

La sonde Chang’e 5 est rentrée sur Terre le 17 décembre avec à son bord de nombreux échantillons récoltés sur la lune. Ce nouveau succès s’inscrit dans le développement spatial de la Chine et renforce ainsi la légitimité du pays comme puissance spatiale. Elle cherche tout comme les États-Unis à créer un avant-poste exoathmosphérique pour la conquête des ressources de l’espace.

Depuis les 40 dernières années, c’est la première fois que des échantillons lunaires sont ramenés sur Terre. La sonde chinoise, lancée le 23 novembre 2020 a accompli plusieurs exploits technologiques afin de ramener une cargaison d’environ 200kg de roches. Ces dernières seront utilisées afin d’en connaître plus sur la composition du sol lunaire et préparer par exemple des outils adaptés aux premières constructions sur la lune. Cette nouvelle exploration illustre les capacités chinoises dans la robotisation de leur technologie spatiale et démontre qu’aujourd’hui les États-Unis ne sont plus l’unique puissance capable de dominer l’espace. L’entièreté des opérations de la sonde était filmée et retransmise en direct, illustrant l’assurance de l’agence chinoise quant à la réussite de cette mission.

Ces deux pays sont les premières puissances à investir dans ce domaine et représentent à eux deux environ 30 milliards de dollars, soit la moitié des dépenses du secteur dans le monde. Ces sommes mettent en lumière l’intérêt croissant de l’espace pour les puissances. Cette nouvelle dimension offre de grandes opportunités sur le plan militaire, économique, et même démographique. Le flou juridique entourant cet espace permet d’ailleurs aux entités d’avoir de nouveaux axes de développement. Ces derniers assurent aux États l’obtention  d’un atout majeur dans les rapports de force sur Terre comme avec la militarisation de l’espace, une voie déjà suivie par de nombreux Etats.

La réussite de la mission chinoise sur la lune résulte de nombreuses années de préparation. Là où les États-Unis appuient leur développement sur la lune pour étendre leur influence dans l’espace, la Chine pourrait se tourner directement vers Mars, prochain astre à portée de la Terre. Le cadre juridique de l’espace étant incertain, la conquête spatiale pourrait se dérouler sans cadre favorisant les rapports de force non violents.

Maël CAILLETTE

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