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Course à la neutralité carbone en Asie de l’Est, la Corée du Sud en tête du peloton

En 2020, la Corée du Sud, la Chine et le Japon ont montré leurs ambitions à l’égard des énergies renouvelables. Dans la continuité de la prise de leadership de ses trois économies asiatiques, la Corée du sud annonce la création du plus grand parc éolien offshore au monde; une action retentissante dans une compétition de plus en plus exacerbée des deux côtés du pacifique.

L’administration du président sud-coréen Moon Jae-in a annoncé le 5 février 2021 son intention de bâtir le plus grand parc éolien offshore au monde. Le projet devrait aboutir en 2030 au large de la province de Jeonnam dans la mer Jaune. Le parc sera capable de produire 8,2 gigawatts soit l’équivalent de six réacteurs nucléaires et il est prévu la création de 5 600 emplois. Un plan de 43,2 milliards de dollars a été avancé, dont 98,1 % seront financés par les entreprises et le montant restant par le gouvernement. La société d’État Korea Electric Power Corp (Kepco) sera de la partie, ayant remporté un contrat pour 1,5 GW. D’autres acteurs ont déjà été annoncés : « SK E&S, Hanwha Engineering & Construction Corp, Doosan Heavy Industries & Construction Co., CS Wind Corp et Samkang M&T Co ». Ce vaste projet pourrait permettre à la Corée du Sud de relancer son industrie spécialisée et de devenir le chef de file de l’énergie éolienne offshore dans les années à venir.

Dans la continuité du Green New Deal lancé en 2020 par la Corée du Sud, le président Moon Jae-in veut pousser la quatrième économie d’Asie vers la neutralité carbone et ainsi réduire la dépendance de la péninsule aux énergies fossiles. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le pays se positionne pour l’année 2019 comme le 9e consommateur d’énergie au monde pour une population de 52 millions d’habitants; les énergies fossiles comptant pour 87 % de sa dépense énergétique, avec une consommation d’énergie primaire absorbée à 42,9 % par le pétrole, 27,8 % par le gaz naturel, à 16,3 % par le charbon, à 10,5 % par le nucléaire et enfin à 2,5 % pour les énergies renouvelables.

Dans la continuité des annonces vertes japonaise et chinoise de 2020, et du retour en 2021 d’un discours américain pro « clean energy » portées par Joe Biden, le projet sud-coréen est au carrefour de nombreux enjeux politiques, économiques et énergétiques. À la suite des conséquences du mandat Trump, il est légitime de s’interroger sur l’impact qu’aura l’élection de l’ancien vice-président de Barack Obama, promoteur du « pivot » vers l’Asie, dans les relations sino-coréennes

 

Paco Martin

 

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