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Le vin français, victime collatérale du conflit Boeing – Airbus

Alors qu’était diffusé jeudi 1er avril sur France 2 un reportage critique sur l’industrie de l’alcool, en ce début d’année 2021, un recul de 6% des prix des vins et spiritueux est à observer en France, représentant plus d’un milliard d’euros de manque à gagner. La crise sanitaire et la surtaxe de 25% imposée par Donald Trump en octobre 2019, à la suite du conflit opposant Boeing à Airbus, ont fortement impacté à la baisse le prix de vente du vin français.

Les confinements successifs imposés aux commerces et aux consommateurs ont porté un nouveau coup dur au secteur vinicole français. Selon France AgriMer, les volumes de vente de vin les 30 premières semaines de 2021 sont en augmentation. A l’inverse, les prix moyens cumulés sont tous en baisse par rapport à leurs ventes en volume, ce qui signifie donc que l'offre est supérieure à la demande et que le secteur pourrait être en surproduction du fait du manque de débouchés.

La crise sanitaire est le facteur non-attendu qui a accentué la chute du commerce de vin français, après la surtaxe de 25% imposée par Donald Trump en octobre 2019. Cette décision prise par l’ancien président américain entrait dans le cadre de la répartie économique au conflit opposant Boeing à Airbus.

Dans le panel de sanctions américaines prises contre les exportations en provenance de l’Europe, le commerce vinicole n’a pas été épargné, afin de favoriser les producteurs locaux et les citoyens américains, premiers consommateurs mondiaux. De plus, cette surtaxe a donné lieu à une redistribution des revenus du secteur et permis l’émergence de nouveaux acteurs mondiaux sur le marché du vin, marché sur lequel la France brillait par ses traditions et ses vignobles d’exception.

Cette surtaxe, aidée de la pandémie mondiale, a donc bien impacté à la baisse la conjoncture économique du marché des vins français. Cependant, la suspension pour 4 mois de ces mesures, le 6 mars 2021 par le président Biden, devrait faire l’effet d’une pause bénéfique pour les exportateurs français, dans l’attente d’un accord définitif entre Washington et Paris. 

 

Maryam Karkach

 

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