Huawei : la Chine accuse les Etats-Unis d’être à l’origine de la pénurie de puces

Le président de Huawei, Liang Hua, a une nouvelle fois accusé les Etats-Unis d’être à l’origine de la pénurie de puces, qui pourrait expliquer la baisse du chiffre d’affaires du fabricant chinois. Une situation pouvant être à la conséquence des sanctions imposées par l’ex-administration Trump en 2019.

Dans une interview menée par le Figaro, le patron de Huawei, Liang Hua a expliqué que les sanctions américaines avaient “brisé la confiance nécessaire au commerce mondial”. Huawei, qui s’est retrouvé au cœur de la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis à la Chine, a particulièrement souffert de la situation. En effet, selon la Tribune, le 28 avril 2021, l’entreprise chinoise annonçait un repli de “16,5% sur un an de son chiffre d’affaires au premier trimestre”. Un recul coûteux d’une part, qui s’élève à 152,2 milliards de yuans soit 19,4 milliards d’euros ou 23,4 milliards de dollars, mais important d’autre part, en comparaison avec l’année dernière où le recul s’affichait à 1,4%, soit 182,2 milliards de yuans (23,26 milliards d’euros).

Huawei avait été placé sur liste noire par l’ancien président américain Donald Trump pour cause d'espionnage, impactant alors les puces. Un réel handicap pour Pékin qui avait du mal à s’approvisionner en matériel électronique tant la pression américaine pesait sur les résultats  financiers de Huawei.

Espérant pourtant, un assouplissement des sanctions par la nouvelle administration Biden, le régulateur américain des télécoms (FCC) n’avait pas manqué de classer mi-mars 2021, Huawei parmi “les entreprises chinoises d’équipements de télécommunications considérées comme une menace pour la sécurité nationale”. Un placement au même titre que “ZTE, Hytera Communications, Hangzhou Hikvision Digital Technology ainsi que Dahua Technology”.

Ne faisant plus partie du top 5 mondial des fabricants de smartphones et malgré les difficultés, Huawei réaffirme vouloir devenir le numéro 1 mondial. Une situation qui s’avère compliquée alors que l’entreprise chinoise subit un double embargo politico-commercial.

 

Carla Lepers

 

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