La Corée du Sud et l’Inde vont approfondir leur coopération sur plusieurs plans, dont l’armement

En visite le 19 décembre dernier à New Delhi, Kang Kyung-wha, ministre coréenne des Affaires étrangères, a rencontré son homologue indien Sushma Swaraj. Elles se sont accordées pour renforcer la collaboration entre leurs pays.

Dans la synergie des politiques « New Southern Policy » et « Act East » des présidents Moon et Modi, les cheffes des diplomaties indienne et coréenne ont, durant la neuvième réunion du comité conjoint des ministères des affaires étrangères des deux pays, étudié la situation des relations bilatérales indo-coréennes et les ont élargies à de nombreux domaines, dont l’économie, la science, la technologie, les échanges culturels ou encore l’industrie de défense.

La Corée du Sud et l’Inde vont mener des consultations régulières sur les manières d’étendre la coopération industrielle de défense, notamment par l’exportation de matériel de défense avancé sud-coréen vers l’Inde. Il faut tout d’abord rappeler que l’Inde est le premier importateur d’armement du monde : sur la période 2013-2017, 12% des importations totales d’armement dans le monde sont pour New Delhi. Comparé à la période précédente (2008-2012), cela correspond à une augmentation de 24% de ses achats. Cette situation s’explique par la situation géopolitique indienne, qui considère ses voisins chinois et pakistanais comme des menaces à sa sécurité. De ce fait, cherchant à moderniser son armée mais ne possédant pas encore d’industrie de défense développée, New Delhi doit se tourner vers les importations. Une demande à laquelle la Corée du Sud peut répondre, permettant ainsi à New Delhi de diversifier ses sources.

Au-delà de la défense, les deux parties vont étendre leurs échanges et coopération culturels, par la production conjointe de films par exemple. Les deux pays sont de grands producteurs et consommateurs de films, surtout l’Inde, où le nombre de tickets vendus s’élève à près de 2 milliards en 2017. Par sa dimension, le marché indien offre un potentiel d’exportation attractif pour le cinéma coréen, et une production conjointe lui rendrait son accès plus facile.

Prenant en considération les structures économiques complémentaires, les deux ministres ont également échangé leur opinions et volontés pour la renégociation du Partenariat économique régional global, cela afin d’améliorer la coopération bilatérale dans une grande variété de secteurs, allant des infrastructures à l’aérospatial, en passant par l’énergie.