Le fort taux d’abstention lors des élections régionales, qui ont lieu en France actuellement, porte à se questionner sur l’importance des collectivités locales aux yeux des français. Pourtant, ces mêmes régions ont une voix distincte auprès de relais internationaux, comme à Bruxelles auprès de l’Union Européenne, et il est important qu’elles le restent, sous réserve de se faire damer le pion par les nombreux représentants américains.
En France, les élections régionales du 20 juin 2021 ont récolté un taux record d’abstention. En effet, entre 66,1% et 68,6% des citoyens français ne sont pas allés voter pour leur candidat favori. Le “Centre d’observation de la société” note que les abstentions ne sont en rien inéluctables, mais qu’elles seraient une nouvelle forme de mobilisation citoyenne. Selon eux, les français votent toujours lors des élections à enjeux, comme les présidentielles, ce qui ne justifie pas donc de s’inquiéter de ces taux records.
Dans le cadre des élections régionales, il semble primordial de rappeler le rôle des régions à l’international, véritables lobbies auprès d’institutions comme l’Union Européenne. L’exemple de la Bretagne et de son implication sur les sujets de politique agricole commune ou de pêche met en perspective l’importance des élus locaux à une toute autre échelle. Isabelle Thomas, ancienne conseillère régionale de Bretagne déléguée à la pêche est députée européenne de la circonscription ouest de 2012 à 2019. Elle siégait auparavant au sein des commissions budget et pêche du Parlement.
Chaque région possède un bureau à Bruxelles, en tant que gestionnaire des fonds européens. Le lobbying des régions auprès de l’Union européenne est d’une importance capitale pour faire valoir les intérêts de la France à l’échelle internationale et renforcer le rayonnement de ses multiples régions. Ce rayonnement pourrait en effet perdre en intensité, à côté de l’organisation musclée du lobbying américain orchestré à Bruxelles.
Maryam Karkach
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