L’Indian Navy teste les capacités du Rafale Marine de Dassault avant celles de son concurrent de chez Boeing

Les capacités aéronavales du chasseur construit par Dassault Aviation sont actuellement à l’essai en Inde, et plus précisément de la base aéronavale INS Hansa située à Goa, sur la côte Ouest du pays.

Alors que New Delhi a déjà acté ces dernières années  la commande de 36 exemplaires du Rafales pour son armée de l’air, l’Indian Navy a également souhaité évaluer les capacités de la version Marine du chasseur français. En effet le Rafale est plus habitué à décoller de porte-avions ayant un système de propulsion par catapulte CATOBAR, comme le porte avion français Charles de Gaulle. Mais d’après Dassault sa structure actuelle lui permettrait également de décoller de porte avion en configuration STOBAR c'est-à-dire ayant un tremplin incliné. Cette configuration est celle du tout nouveau porte-avions INS Vikrant de la flotte indienne. Par ces séries de tests, l'Inde entend vérifier si, ayant embarqué une charge utile suffisante (équipement de combat, missiles), le Rafale satisfait réellement aux exigences de cette configuration de décollage. 

L’appel d’offre de l’Indian Navy sur ce contrat date de 2017 et vise au remplacement de ses chasseurs MiG-29K peu satisfaisant par 57 nouveaux avions de combat multi rôles embarqués. Ces derniers devront pouvoir opérer aussi bien à partir de porte-avions en configuration CATOBAR que STOBAR.

Si les tests s’avèrent concluants, le chasseur de Dassault aura toute ses chances face au chasseur de Boeing F/A-18 Super Hornet, son unique concurrent sur cet appel d’offre. Le chasseur américain sera lui testé à partir de mars ou avril 2022.

 

Pierre-Marie Durier

 

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