EDF confirme le rachat des turbines de General Electric

Ce lundi, EDF doit conclure l’accord de rachat des turbines de General Electric (GE). Un rebondissement de plus dans le feuilleton qui secoue le monde de l’énergie français, avec des vastes implications politiques.

Le rachat n’a pas été un long fleuve tranquille : sept ans après la vente controversée de la branche énergie à GE, EDF pourrait récupérer les turbines pour la modique somme de 273 millions de dollars. Alors conclue pour 13 milliards d’euros, la vente des turbines à GE avait fait couler beaucoup d’encre, entre guerre économique avec les États-Unis et suspicions de corruption qui pesaient alors sur Emmanuel Macron, lequel n’avait pas pu ignorer la cession. Les soupçons étant d’autant plus renforcés que certains donateurs de sa campagne électorale avaient intérêt à ce que ce contrat soit exécuté.

La décision de rachat ne semble pas tomber au bon moment. EDF doit assumer financièrement la décision gouvernementale de ne pas augmenter drastiquement les prix de l'électricité, et n’était alors pas favorable à cet accord. Néanmoins, le PDG, Jean-Bernard Lévy a finalement donné son accord pour le rachat, devant la promesse présidentielle de relancer les commandes de centrales nucléaires et donc l’activité de l’usine de Belfort. 

Bien qu’en discussion depuis un moment, l’annonce de lundi interroge certains : est-ce un hasard du calendrier, ou bien la récupération de la branche vendue sous le ministère Macron serait-elle une manœuvre d’ordre politique à l’approche des élections ? En tout cas, un déplacement du président de la République, dont la date a longtemps varié, sur le site de GE à Belfort est prévu le 10 février. Emmanuel Macron doit en profiter pour mettre en avant la filière nucléaire française, question inséparable de la souveraineté énergétique, thème crucial en pleine campagne électorale.

 

Léa Hourcade

 

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