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L’antitrust à la chinoise pour des BATX irréprochables

Devant la montée en puissance de la régulation antitrust chinoise, la société chinoise JD.com a choisi de restructurer sa branche financière en JD technology le 11 janvier 2021. Cette restructuration fait écho à l’IPO annulée de son premier concurrent, Ant Group, par les autorités chinoises.

 

En mars 2020, les autorités chinoises ont planifié la modification de la législation antitrust afin qu’elle s’étende également aux BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) et particulièrement aux fintechs. À la suite de ces premières modifications, Ant Group, principal concurrent de Jingdong Mall, aussi appelé JD.com, qui prévoyait une des plus grandes introductions aux bourses de Shangaï et d’Hong-Kong, a été contraint d’annuler son IPO sur intervention des autorités. Cette annulation a contribué à la remise en question de la fintech JD digits, désormais renommée JD technologies, par crainte des autorités.

Les autorités chinoises entendent bien aller jusqu’au bout dans les nouvelles réglementations antitrust, qu’elles ont annoncé comme priorité pour 2021. Suivant le modèle des Américains cité par les Echos, les Chinois semblent prendre le problème de la souveraineté numérique à la racine. Une méthode visant à empêcher et dissuader les géants du numérique à installer leur impérialisme dans le pays.

Cette obstination chinoise sur l’application des réglementations antitrust à toutes les entreprises du pays peut aussi être un moyen pour la Chine de montrer patte blanche aux Européens, dont ils sont devenus les premiers partenaires commerciaux, dans le but de pérenniser cette relation.

 

Maryam Karkach

 

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