Dans le cadre du Green Deal européen, l’UE porte son attention sur l’économie bleue, un domaine qui porte en son sein la dualité entre l’industrie et le développement durable. Toutefois, cet intérêt de l’UE pour les secteurs liés à la mer pourrait être riche en opportunités pour la France et son vaste espace maritime.
Le 17 mai 2021 dans un communiqué de presse, l’Union européenne proposait une nouvelle stratégie pour favoriser le développement d’une l’économie bleue durable « pour les secteurs et industries liés aux océans, aux mers et aux espaces côtiers ». Par ailleurs, dans un rapport sur l’économie bleue publié par la Commission européenne le 11 juin 2020, il est expliqué que l’économie bleue « englobe toutes les activités économiques sectorielles et intersectorielles basées sur ou en relation avec les océans, les mers et les côtes ».
En outre, l’économie bleue cherche à concilier deux éléments pouvant être perçus comme antagonistes par nature. Elle vise à favoriser le développement des industries liées à la mer tout en conservant un cadre vert et durable. La stratégie présentée par l’UE met en avant six objectifs, qui sont : d’atteindre les objectifs de neutralité climatique et de zéro pollution ; de passer à une économie circulaire, afin de réduire la pollution ; de préserver la biodiversité et d’investir dans la nature ; de soutenir l’adaptation au climat et la résilience côtière ; d’assurer une production alimentaire durable ; d’améliorer la gestion de l’espace en mer.
En somme pour leurs réalisations, l’UE veut que la Commission européenne et le groupement bancaire d’investissement, constitué de la Banque européenne d’investissement (BEI) et sa filiale le Fonds européen d’investissement (FEI), s’impliquent davantage dans les financements de l’innovation bleue et de la bioéconomie bleue. Notamment, via le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), qui s’est vu doté d’un budget en baisse de 5,4 milliards d’euros pour la période 2021 – 2027. Et surtout, le programme Horizon Europe qui pourra également être mis à contribution, avec un budget de 76,4 milliards € pour la période 2021 -2027.
Par conséquent, cet intérêt de l’UE pour le développement des activités liées à la mer pourrait être l’occasion pour la France et les entreprises du territoire de se voir accorder des financements essentiels à leur épanouissement. Cette occasion pourrait permettre de surmonter partiellement le manque de financement, à condition que les projets respectent strictement les critères des programmes européens. Un obstacle, qui une fois surmonté, pourrait donner à la France les outils nécessaires à l’exploitation lucrative et pérenne de sa vaste zone économique exclusive, notamment via le financement de start-ups issues de l’OceanTech.
Paco Martin
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